Discours prononcé en séance plénière le 31 août 2020
Madame la présidente, Mesdames les conseillères, Messieurs les conseillers,
Je siège à la COGES depuis 2015 et en ai assuré la présidence pendant 2 ans.
Avec bonheur : c’est enrichissant de mieux connaitre les activités de la commune au travers de l’épais rapport de la Municipalité et de s’entretenir avec les chefs de service passionnés par leur métier. Cela force le respect et motive les membres.
Toutefois, j’éprouve un certain regret quant à notre capacité à influer même légèrement sur la politique municipale. Nous pouvons appeler à ne pas voter la décharge, mais ce vote sera sans portée juridique. Et le législateur n’a pas prévu de décharge partielle pour un service particulier. Nous pouvons en parallèle de nos travaux, déposer un postulat. Sans influencer fondamentalement la politique. Dommage car cela peut démotiver les commissaires ce qui explique peut-être le tournus constaté.
J’honore aujourd’hui la promesse faite en 2016 et 2017, années de ma présidence : garder au chaud les sujets qui nous interpellaient. Peu importe d’ailleurs les raisons des retards, parfois tout à fait compréhensibles. En été 2020, 3 sujets d’insatisfaction demeurent : soit les RRH, le nouveau règlement du personnel reste en attente, et le suivi des dossiers au sein du Service de l’Urbanisme.
J’en viens au sujet principal de mon mécontentement. Il touche le Service Architecture et Bâtiments et plus précisément l’absence de résultat quant à la rénovation énergétique du patrimoine immobilier communal.
La COGES a émis des vœux en ce sens en 2013, dans son rapport 2016 (51) ainsi que celui de2017 (106). Les commissaires De Garini, Frei et Lugeon ont rédigé un postulat sur le sujet. La réponse de la Municipalité n’a pas satisfait le conseil.
Pourtant, dans ce domaine, nous avons toutes les cartes en main :la commune est propriétaire de 88 bâtiments, le cadre légal enjoint à rénover. L’outil EPIQUR, près d’un million d’investissement, est là pour décliner en 52 critères bâtiment par bâtiment ce qui doit être fait etpour déterminer les priorités de la feuille de route. Du côté politique, notre conseil est favorable à un entretien digne de ce nom. Isoler nos bâtiments et changer de système de chauffage, c’est la limitation du réchauffement climatique, c’est une bonne gestion de notre patrimoine. Cela signifie d’autant plus des activités pour nos PME, du confort pour les locataires et des baisses de charges dans la durée. De quoi contenter toutes les sensibilités du Conseil.
Quant au financement, les emprunts sont à des taux d’intérêt négatifs et le plafond d’endettement n’est pas atteint.
Je salue le préavis « Nyon s’engage » qui ne fait que confirmer ce que nous savions déjà, c’est à dire la nécessité d’agir avec vigueur et ampleur sur le réchauffement en rénovant nos bâtiments. Sur ce sujet, le temps perdu ne sera pas rendu.
Nous voterons cependant la décharge car nous n’avons véritablement pas d’autre solution. Je termine pour signifier, que ce point n’a pas été traité de manière satisfaisante. Je vous remercie.