Demain La Côte récompensée par le Prix du développement durable de la Ville de Nyon

Noé Tallon, moi, Catherine Froidevaux co-présidente, François Sauter, à l’initiative des Repair Cafés

Jeudi dernier, l’association a remporté le prix du développement durable 2021 remis par la Ville de Nyon – Page officielle lors de la cérémonie au château. Merci pour cette distinction qui est une belle reconnaissance de tout le travail réalisé depuis plus de 4 ans.

D’abord sous forme de collectif citoyen, puis officiellement constituée en association depuis 2018, Demain La Côte souhaite promouvoir la transition écologique dans la région. Au travers des Repair Cafés, d’un jardin urbain participatif à La Vie-là, d’évènements de sensibilisation, de la coopérative OptimaSolar La Côte (https://OSLC.ch) et prochainement d’une carte locale de transition, l’association s’engage à privilégier des actions pour une société plus durable.

Merci à la Ville de Nyon et au jury pour sa confiance !

Bravo également aux finalistes PRO VELO LaCôte et Association « Le lieu-dit » pour leurs actions essentielles menées dans la région. Continuons d’avancer vers un monde meilleur, car agir ensemble rend heureux !

« J’en profite pour exprimer ma gratitude à Catherine F., Noé, Babeth, Francois, Sarra, Patrick O du comité mais aussi tous les réparatrices-teurs, Serge, Michel, Silvio, Yassine, MarieJo,Iris, Corinne, Lucile, Patrick L.etc ainsi que Marina, Francesca, Catherine G., pour l’accueil pour les Repair Cafés, Marie et Samuela au jardin participatif collectif, Marina, Samuel et Elizabeth pour la carte de la transition et toutes celles et ceux que je n’ai pas cité et qui sont venus nous prêter main forte. » 

Découvrez l’interview de Valérie Mausner par rapport au prix du développement durable par la NRTV dans l’émission de la quotidienne du 17 novembre. Cliquez ici!

Le premier toit de notre coopérative d’énergie citoyenne est en fonction

Photo prise par Armelle DuPasquier

Après plus de 4 ans de travail continu collectif, le premier toit de notre coopérative Optima Solar la Côte produit de l’énergie à Gland. 

Derrière ce résultat, des magnifiques rencontres notamment de l’équipe des bénévoles qui se sont engagés.

Cela a commencé en jardinant avec Christine Armfield à ma gauche sur la photo. L’énergie citoyenne c’est son idée.

Et la rencontre, avec Christophe Widmer et Yannick Orset,  au Festival du Film Vert en 2017 a permis de la concrétiser. Christophe avait envie de créer un projet de ce type mais ne se voyait pas le porter seul. 

Il est la cheville ouvrière de cette réalisation ne ménageant ni son talent ni son temps pour mener à bien l’ensemble des travaux en tant que secrétaire de la coopérative.

En tombant sur Jon Blockley lors d’une AG des Jardins de Nyon, je l’ai emmené dans le projet. C’est à lui que nous devons les 170 lignes de calculs financiers.

Puis le CV de Noé Tallon m’a été présenté. Au lieu de le faire suivre, le poste de stagiaire a été créé pour donner un coup d’accélérateur général au projet. Noé est resté après son stage afin de permettre un meilleur démarrage opérationnel et la mise en place d’une bonne communication autour de la pose du premier panneau. 

Après lui, Coralie Muschetti, absente sur la photo, a développé la communication en tant que stagiaire.

J’ai fait la connaissance de Patrick Uebelhart à un Repair Café organisé par Demain la Côte à Gland. Désormais en tant que vice-président, il suit notamment les aspects opérationnels du projet. 

Pour les aspects juridiques -convention,  registre du comme, servitude – plus prenants que prévus, Joachim Leger est intervenu. 

Thomas Schut, un ami de Jon, technicien  nous a rejoint en 2019. Il assure les aspects techniques du cahier des charges et le lien avec les prestataires.

Damien Muller a fait la connaissance du comité lors des soirées de présentation en visio-conférence. 

Laura Salvi, aux compétences administratives variées, nous a rejoint cette année. Elle amène son optimisme et son élan à notre groupe.

Un bravo particulier à Christophe, Jon et Thomas qui ont suivi les travaux.

A Gland, rien n’aurait été possible sans Anne-Cristelle de Savignac, déléguée à l’énergie à la commune de Gland, qui a mené la partie préparatoire, poste aujourd’hui repris par Armelle DuPasquier à partir de la phase Travaux. 

Le toit suivant, c’est le collège du Rocher de  Nyon et c’est pour tout soudain car les travaux démarrent le 18 octobre. 

Baisse des revenus agricoles suite à l’initiative anti-pesticides ? Ça se discute

Depuis que le marché s’est concentré et mondialisé, la marge sur les produits agricoles vendus est captée par les plus gros acteurs : les grossistes, les transformateurs et les distributeurs au détriment des producteur-trice-s. Face à ces géants, l’agriculteur-trice ne peut être qu’être le perdant de ce rapport de force inégal. Car il y a toujours un producteur moins cher, le Français face au Suisse, le Portugais face au Français, le Mexicain face au Portugais…

Malgré les milliards engloutis pour soutenir la production helvétique: aucun objectif écologique atteint et baisse du nombre d’exploitations.

L’exemple du lait est symptomatique: selon les chiffres de l’Office fédéral de l’agriculture (OFAG), le prix du lait de consommation n’a baissé que de 4% en moyenne depuis janvier 2009, alors que celui payé au producteur a chuté de 18%! Ces spirales de prix à la baisse ne cesseront pas sans refondre le système en profondeur, transformation et distribution compris.

Dans ce contexte, la propagande des opposant-e-s à l’initiative fait mouche auprès des agriculteur-trice-slesquels ont vécu suffisamment de tension à la baisse des prix depuis deux générations pour entendre l’argument 5/5.

Si l’initiative anti-pesticides passe, tout le monde serait obligé de faire du bio bas de gamme et les prix du bio suivraient le même chemin que les produits conventionnels et les marges fonderaient.

Il est cocasse d’entendre les multinationales se préoccuper des revenus des paysan-ne-s alors qu’ils leur interdise l’accès aux semences locales -la base de l’autonomie- et qu’ils vendent des semences stériles?

L’initiative n’impose pas le bio, seulement l’arrêt des pesticides de synthèse.

Le risque de baisse est-il si fort ? Peut-être pas.

Comme si les denrées agricoles représentaient un seul produit tel le prix du brut. Tel n’est pas le cas.

La réalité de la formation des prix sur la durée pourrait être plus subtile.

D’abord parce que la production suisse est peu significative par rapport à la production mondiale.

Ensuite parce que l’effet d’offre sans pesticide sera progressif -10 ans- et non brutal comme peuvent l’être les périodes de surproduction. Enfin parce que la transformation du mode de culture va s’accompagner d’une réaffectation des productions plus orientées sur l’alimentation des humains que celle du bétail- ce qui changera la nature même de l’offre.

Dans le même temps, un autre phénomène va modifier la donne : la tension sur la production agricole.

Du fait des crises climatiques, les rendements agricoles seront amenés à baisser.

L’exemple des derniers mois est parlant. Février à 20°C degrés et avril à – 3°C : les abricots valaisans n’y résistent pas, certains vignobles non plus. Mauvais plan pour les pollinisateurs qui meurent de froid en butinant et par voie de conséquence pour la pollinisation des arbres fruitiers.

Mars et avril :  sécheresse car les précipitations ont été insuffisantes. Autres récoltes compromises.

Voici ce qui est de nature à modifier le rapport de force entre les producteurs et les acheteurs, centrale d’achat par exemple pour autant que les importations soient dûment contrôlées, voire bloquées, ce qui est prévu par l’initiative.

L’alimentation étant un bien essentiel non substituable, si la demande est en croissance mais que l’offre est en baisse, les prix auront tendance à augmenter.

L’énorme succès des produits « C’est qui le patron »[1] en France notamment montre que le consommateur est prêt à rémunérer le bon produit à son juste prix. Les consommateurs créent leurs propres produits en soutien aux producteurs

Voilà une piste à suivre.

[1] www.lamarqueduconsommateur.com

 

Courrier des lecteurs : OUI à une alimentation et un environnement sans pesticides de synthèse !

Courrier des lecteurs publié dans le journal La Côte et co-écrit avec Philippe Martinet

Un récent sondage de l’institut GFS montre que la population ne veut majoritairement plus de pesticides de synthèse. A Infrarouge, on a vu le Président Parmelin emprunté face aux rapports scientifiques montrant l’omniprésence et les dégâts occasionnés par les substances nocives – 80 dans le Bainot, cours d’eau présenté dans le reportage- utilisées dans l’agriculture intensive. La question n’est donc plus de savoir « si » une sortie de cette dépendance aux pesticides est nécessaire, mais bien « comment ».

Certes, les craintes des paysans de ne pas savoir comment protéger leurs plantes des maladies sont compréhensibles. Ce d’autant que nous avons vu avec les gels d’avril suivant un mois de février printanier, à quel point celles et ceux qui nous nourrissent peuvent perdre la récolte d’une année en une nuit.

C’est la raison pour laquelle l’initiative prévoit un délai de 10 ans pour la mise en œuvre de cette réforme. Et on peut compter sur le Conseil fédéral pour négocier avec les faîtières agricoles des dispositions transitoires progressives. Rappelons aussi que 7’500 agricultrices et agriculteurs travaillent aujourd’hui déjà sans pesticides de synthèse.

De fait : que ce soit pour sortir du nucléaire (cf. objectif du Conseil fédéral) ou décarboner notre économie (cf. Loi sur le CO2),  il est indispensable que la population donne un signal clair et fixe un cap . L’histoire a montré que c’est une manière efficace de stimuler la créativité et de dégager des moyens, pour nous conduire vers une meilleure santé pour tous, un environnement préservé et un contrat de confiance renouvelé entre les consommateurs et les producteurs.

Courrier des lecteurs : Step by step : reculer pour mieux sauter

Courrier des lecteurs publié dans le journal La Côte

La méga STEP régionale a pris l’eau. La décision devrait être entérinée le 4 février lors d’une assemblée de l’APEC, l’Association intercommunale pour l’épuration des eaux usées de la Côte.Le Plan B serait retenu, soit deux STEP filtrant les micropolluants atteignant chacune une taille critique grâce à la coopération étroite entre communes partenaires.

Quelles leçons tirer de ce changement de cap?

  1. La nécessité d’être transparent dans les décisions et d’informer régulièrement les citoyens des enjeux et des options. La présence des 80 participants au débat public de septembre organisé par les Vert.e.s du district avec le soutien de la Côte, en témoigne : la population se crispe quand elle est mise devant le fait accompli.
  2. Pour les projets intercommunaux de cette envergure et complexité, la nécessité d’une gestion professionnelle par un.e chef.fe de projet dédié.e avec des orientations définies est indispensable. La milice a des limites. La découverte récente de la présence d’eau à 2m de profondeur sur le site du Lavasson est édifiante.
  3. La prise en compte, dès le départ, de l’ensemble des enjeux environnementaux. Une STEP fournit de l’énergie ET de la chaleur grâce à des eaux à 19°C. Belle opportunité pour valoriser ces sources d’énergie renouvelables. A Nyon, sans clivage partisan, nous avons d’ores et déjà saisi la Municipalité en ce sens.

Pour y voir clair dans nos eaux troubles !

Pour des bâtiments énergétiquement rénovés

Discours prononcé en séance plénière le 31 août 2020

Madame la présidente, Mesdames les conseillères, Messieurs les conseillers,

Je siège à la COGES depuis 2015 et en ai assuré la présidence pendant 2 ans.

Avec bonheur : c’est enrichissant de mieux connaitre les activités de la commune au travers de l’épais rapport de la Municipalité et de s’entretenir avec les chefs de service passionnés par leur métier. Cela force le respect et motive les membres.

Toutefois, j’éprouve un certain regret quant à notre capacité à influer même légèrement sur la politique municipale. Nous pouvons appeler à ne pas voter la décharge, mais ce vote sera sans portée juridique. Et le législateur n’a pas prévu de décharge partielle pour un service particulier. Nous pouvons en parallèle de nos travaux, déposer un postulat. Sans influencer fondamentalement la politique. Dommage car cela peut démotiver les commissaires ce qui explique peut-être le tournus constaté.

J’honore aujourd’hui la promesse faite en 2016 et 2017, années de ma présidence : garder au chaud les sujets qui nous interpellaient. Peu importe d’ailleurs les raisons des retards, parfois tout à fait compréhensibles. En été 2020, 3 sujets d’insatisfaction demeurent :  soit les RRH, le nouveau règlement du personnel reste en attente, et le suivi des dossiers au sein du Service de l’Urbanisme.

J’en viens au sujet principal de mon mécontentement. Il touche le Service Architecture et Bâtiments et plus précisément l’absence de résultat quant à la rénovation énergétique du patrimoine immobilier communal.

La COGES a émis des vœux en ce sens en 2013, dans son rapport 2016 (51) ainsi que celui de2017 (106). Les commissaires De Garini, Frei et Lugeon ont rédigé un postulat sur le sujet. La réponse de la Municipalité n’a pas satisfait le conseil.

Pourtant, dans ce domaine, nous avons toutes les cartes en main :la commune est propriétaire de 88 bâtiments, le cadre légal enjoint à rénover. L’outil EPIQUR, près d’un million d’investissement, est là pour décliner en 52 critères bâtiment par bâtiment ce qui doit être fait etpour déterminer les priorités de la feuille de route. Du côté politique, notre conseil est favorable à un entretien digne de ce nom. Isoler nos bâtiments et changer de système de chauffage, c’est la limitation du réchauffement climatique, c’est une bonne gestion de notre patrimoine. Cela signifie d’autant plus des activités pour nos PME, du confort pour les locataires et des baisses de charges dans la durée. De quoi contenter toutes les sensibilités du Conseil.

Quant au financement, les emprunts sont à des taux d’intérêt négatifs et le plafond d’endettement n’est pas atteint.

Je salue le préavis « Nyon s’engage » qui ne fait que confirmer ce que nous savions déjà, c’est à dire la nécessité d’agir avec vigueur et ampleur sur le réchauffement en rénovant nos bâtiments. Sur ce sujet, le temps perdu ne sera pas rendu.

Nous voterons cependant la décharge car nous n’avons véritablement pas d’autre solution. Je termine pour signifier, que ce point n’a pas été traité de manière satisfaisante. Je vous remercie.