Courrier des lecteurs : OUI à une alimentation et un environnement sans pesticides de synthèse !

Courrier des lecteurs publié dans le journal La Côte et co-écrit avec Philippe Martinet

Un récent sondage de l’institut GFS montre que la population ne veut majoritairement plus de pesticides de synthèse. A Infrarouge, on a vu le Président Parmelin emprunté face aux rapports scientifiques montrant l’omniprésence et les dégâts occasionnés par les substances nocives – 80 dans le Bainot, cours d’eau présenté dans le reportage- utilisées dans l’agriculture intensive. La question n’est donc plus de savoir « si » une sortie de cette dépendance aux pesticides est nécessaire, mais bien « comment ».

Certes, les craintes des paysans de ne pas savoir comment protéger leurs plantes des maladies sont compréhensibles. Ce d’autant que nous avons vu avec les gels d’avril suivant un mois de février printanier, à quel point celles et ceux qui nous nourrissent peuvent perdre la récolte d’une année en une nuit.

C’est la raison pour laquelle l’initiative prévoit un délai de 10 ans pour la mise en œuvre de cette réforme. Et on peut compter sur le Conseil fédéral pour négocier avec les faîtières agricoles des dispositions transitoires progressives. Rappelons aussi que 7’500 agricultrices et agriculteurs travaillent aujourd’hui déjà sans pesticides de synthèse.

De fait : que ce soit pour sortir du nucléaire (cf. objectif du Conseil fédéral) ou décarboner notre économie (cf. Loi sur le CO2),  il est indispensable que la population donne un signal clair et fixe un cap . L’histoire a montré que c’est une manière efficace de stimuler la créativité et de dégager des moyens, pour nous conduire vers une meilleure santé pour tous, un environnement préservé et un contrat de confiance renouvelé entre les consommateurs et les producteurs.

Courrier des lecteurs : Ce n’est pas « Le livre de la jungle »!

Courrier des lecteurs publié dans le journal 24 heures

Avez-vous déjà vu un ours et un tigre debout, s’enlaçant dans un décor de bois du Jorat? L’affiche des milieux économiques favorables à l’accord avec l’Indonésie en dit long: à la fois sur leur vision de la nature – même Walt Disney n’oserait plus utiliser d’aussi grosses ficelles – et comment certains pensent rendre sympathique une opération de gros sous, sur le dos de la planète et de nos paysans.Certes, nous savons que l’accord a été assorti de quelques garde-fous grâce à la pression des ONG, par rapport à un libre-échangisme «sauvage». Sans mécanisme de contrôle contraignant: «Aie confiance», susurre le serpent Kaa!Rappelons que notre agri­culture produit des huiles végétales de qualité. Si nous voulons la protéger, poussons les consommateurs et l’industrie agroalimentaire à consommer local. Cela sans parler des piètres conditions de travail des paysans de là-bas. Avant de voter, il suffit de regarder les images de la déforestation occasionnée par la monoculture des palmiers, plutôt que Baloo et Bagheera!

Courrier des lecteurs : Renforcer la consommation locale

Courrier des lecteurs publié dans le journal La Côte

Notre agriculture souffre de la concurrence mondialisée. En Suisse, nous avons la chance d’avoir des normes strictes en termes de qualité ou de protection de l’environ­nement. Nos produits agrico­les sont excellents, mais ont un prix. Or, en croyant de manière absolue que le libre­échange est toujours
positif, les protections doua­nières construites pour éviter la concurrence déloyale sont progressivement attaquées. Et ce n’est pas être contre les échanges commerciaux que de réfléchir à leur bien-fondé: nous devons renforcer notre souveraineté alientaire et non l’ affaiblir.
L’exemple récent des mas­ques et des vaccins devrait nous alerter. Quand des pro­duits sont stratégiques, nous devons nous assurer de pou­voir les produire sur notre territoire.
L’huile de palme importée est moins chère que l’huile de colza ou l’huile de tournesol indigènes.
Est-ce surprenant? Bien sûr que non. Les clés de cette dis­torsion de concurrence sont connues: exploitation de la main-d’œuvre locale, expropriation des petits paysans, utilisation des produits à la toxicité très élevée interdits chez nous depuis belle lu­rette, absence de protection des sols et des eaux, et ab­sence ou inefficacité des contrôles.
Et qui paie les dommages liés au transport, notamment les tonnes de CO2 envoyées dans l’atmosphère? Et ceux liés à la pollution des sols? Personne, c’est-à-dire nous, indirecte­ment.
En facilitant les importations, comme le prévoit l’accord de libre-échange avec l’Indonésie sur lequel nous serons appe­lés à voter le 7 mars, nous pé­nalisons nos agriculteurs. Le canton de Vaud est l’un des principaux producteurs d’huile de colza et de tourne­sol en Suisse. Veut-on voir ces cultures qui embellissent nos paysages disparaître peu à peu alors que la forêt brûle en Asie du Sud-Est et que les espèces indigènes disparais­sent pour toujours? Pour ma part, je souhaite renforcer ma consommation locale, et je voterai donc NON! 

Courrier des lecteurs : Step by step : reculer pour mieux sauter

Courrier des lecteurs publié dans le journal La Côte

La méga STEP régionale a pris l’eau. La décision devrait être entérinée le 4 février lors d’une assemblée de l’APEC, l’Association intercommunale pour l’épuration des eaux usées de la Côte.Le Plan B serait retenu, soit deux STEP filtrant les micropolluants atteignant chacune une taille critique grâce à la coopération étroite entre communes partenaires.

Quelles leçons tirer de ce changement de cap?

  1. La nécessité d’être transparent dans les décisions et d’informer régulièrement les citoyens des enjeux et des options. La présence des 80 participants au débat public de septembre organisé par les Vert.e.s du district avec le soutien de la Côte, en témoigne : la population se crispe quand elle est mise devant le fait accompli.
  2. Pour les projets intercommunaux de cette envergure et complexité, la nécessité d’une gestion professionnelle par un.e chef.fe de projet dédié.e avec des orientations définies est indispensable. La milice a des limites. La découverte récente de la présence d’eau à 2m de profondeur sur le site du Lavasson est édifiante.
  3. La prise en compte, dès le départ, de l’ensemble des enjeux environnementaux. Une STEP fournit de l’énergie ET de la chaleur grâce à des eaux à 19°C. Belle opportunité pour valoriser ces sources d’énergie renouvelables. A Nyon, sans clivage partisan, nous avons d’ores et déjà saisi la Municipalité en ce sens.

Pour y voir clair dans nos eaux troubles !